Une des forces de l’impression 3D est d’offrir la possibilité de personnaliser quasiment tous les articles et produits. L’impression 3D est encore soumise à des limitations techniques comme le nombre relativement faible de matériaux imprimables sur le marché, notamment en ce qui concerne la gamme des matériaux permettant d’obtenir une bonne qualité de surface, alliant flexibilité et résistance tout en proposant des effets esthétiques originaux.
Les équipes de recherche de RAPSODEE et ICA-Albi d’IMT Mines Albi ont réussi à formuler une gamme de matériaux imprimables à effet visuel (dichroïsme, i.e. le matériaux présente une couleur différente selon qu’il est observé en réflexion ou en transmission).
Pour réussir, de nombreux défis techniques ont dû être relevés. Ainsi, l’équipe a formulé des matériaux innovants à base de bio-polymères recyclables (PLA notamment) intégrant une phase métallique (or, par exemple) sous forme de nanoparticules dont la quantité est ajustable selon l'effet recherché. L’expertise des chercheurs permet de maitriser les propriétés de surface et la tenue d’interface entre les constituants (poudres/polymères) pour offrir les propriétés architecturales et fonctionnelles recherchées.
Ces nouveaux matériaux peuvent ainsi être utilisés pour la fabrication des produits souhaités par impression 3D. En fin de vie, les matériaux utilisés devraient faciliter la mise en œuvre de techniques de recyclage.
Carnot M.I.N.E.S I RAPSODEE et ICA-Albi, IMT Mines Albi
Martial Sauceau I Enseignant-chercheur
Matériau montrant un effet dichroïque : transmission (haut) et réflexion (bas)